L’environnement, «qu’ossé» ça donne?

Par M. Gros Bon-Sens

Une marche unitaire pour le climat a été organisée à Québec en septembre. Crédit photo : Dominique Gobeil

Une marche unitaire pour le climat a été organisée à Québec en septembre. Crédit photo : Dominique Gobeil

CHRONIQUE IRONIQUE | Le 27 septembre 2019, on manifestait dans les rues de Montréal, de Québec et d’un tas de villes dans le monde pour appeler à l’action afin de protéger l’environnement et le climat.

Deux jours auparavant, le 25 septembre 2019, l’Assemblée nationale votait à l’unanimité une motion reconnaissant l’urgence climatique et la nécessité d’y réagir. 

Le 23 septembre 2019, la jeune militante écologiste Greta Thundberg haranguait les dirigeants du monde à l’Organisation des Nations Unies en les accusant de l’avoir trahi et d’avoir détruit ses rêves et ses espoirs en raison de leur inaction face à l’apocalypse annoncée par les changements climatiques.

S’il y a une chose qu’on peut dire, c’est que l’environnement a été choyé cette semaine-là ! Une attention médiatique mondiale, des séances publiques d’humiliation de politiciens démocratiquement élus, des déferlantes de citoyens réclamant qu’on fasse les efforts à leur place pour être plus écologique… Voyons donc, c’est quand la dernière fois qu’on a eu le droit à une semaine de l’économie où on a manifesté pour qu’on force le gouvernement à financer adéquatement nos entreprises et garder nos emplois chez nous ? Ou une semaine de l’immigration pour réclamer un meilleur contrôle des quotas d’immigration pour mieux les accueillir ?

Faudrait qu’on m’explique. Ça fait au moins depuis les années 1980, au moins depuis la publication de Silent Spring de Rachel Carson, qu’on est au courant des effets du réchauffement climatique et de ces effets sur notre environnement. Pendant ces quarante années, on n’a pas pris des grosses mesures drastiques comme Greta et les autres militants écolos nous le demandent et, pourtant nous sommes encore là ! Notre mode de vie n’a pas été modifié par un déluge de catastrophes naturelles. L’océan n’a pas monté jusqu’à tous nous noyer. La température n’a pas monté jusqu’à faire disparaître nos hivers. Alors si en quarante de cris d’alarme, aucune de ces prophéties de malheurs ne s’est réalisé, pourquoi y a-t-il urgence MAINTENANT ?

Certains vont me dire que certaines de ces prédictions se sont déjà réalisées. Peut-être bien, mais encore là, le consensus scientifique n’est unanime (il n’y qu’à peine 97 % des scientifiques qui l’approuvent !). Il y a de l’incertitude quant aux effets du réchauffement climatique. Alors pourquoi s’imposer des modifications aussi substantielles à nos économies et nos modes de vie pour un impact incertain sur un concept aussi vague que « l’environnement » ? Franchement !

Parce qu’il faut se poser la question : c’est quoi « l’environnement » et à quoi ça sert ? Pour la plupart d’entre nous, c’est la nature donc les animaux, les arbres, le ciel, la mer. Bref tout ce qui n’est pas humain et le produit de notre civilisation. C’est plate, les enfants, mais il faut faire des choix : c’est la société humaine et tout ces systèmes et structures qu’on nous demande de changer pour que « l’environnement » continue d’être le même. Un de ces deux-là doit être modifié pour que l’autre puisse survivre. Ce n’est pas comme si nous faisions partie de cet environnement et que nous en dépendions! Nous, on est civilisés. 

Alors, que choisirez-vous ? Pensez à ça, prochaine fois que vous descendrez dans la rue pour demander que les gouvernements nous forcent à faire ce choix. Faîtes vos propres choix, moi je veux garder notre civilisation. Si vous avez peur que ce modèle soit insoutenable et que la chute de l’environnement signifie notre chute à tous, soyez verts dans votre coin, mais ne nous l’imposez pas ! Après tout, comment mes choix impacteraient les vôtres ?