MES FRÉDÉRICK ET DEMERS

Un droit centré sur l’humain

Par Andréa Lampron et Noémie Lamothe, publié le 2 janvier 2022.

Crédit photo: Frédérick Demers, avocates et médiatrices familiales

REPORTAGE | Oeuvrant dans le domaine du droit familial et de la jeunesse, Me Annie Frédérick et Me Laurie-Anne Demers, avocates chez Frédérick Demers, avocates et médiatrices familiales, ont particulièrement à cœur d’offrir un service de qualité, lequel se traduit par leur acharnement et leur dévouement à répondre aux besoins propres à chacun. Il va sans dire qu’elles ont plus d’une corde à leur arc. Elles proposent également un service de médiation à leur clientèle.

« Le droit de la famille est un droit humain. »

Me Frédérick développe une passion pour le droit dès son jeune âge. Le tournant décisif pour le choix de sa future carrière est une simulation de procès réalisée au primaire dans laquelle elle incarne une avocate de la défense au criminel. Elle obtient le verdict d’acquittement recherché. Son enseignante lui ayant recommandé d’opter pour ce domaine de travail, elle affirme avoir conservé ce plan de carrière depuis ce moment, et ce jusqu’à son entrée à l’Université Laval. « J’ai eu cette idée en tête tout au long de ma vie. Avant de rentrer au bac, j’hésitais entre criminologie, psychologie ou droit, mais j’ai gardé ma première idée, le droit. » Cela prouve toute l'influence qu'une seule personne ou un seul événement peut avoir sur notre destinée.

Crédit photo: Frédérick Demers, avocates et médiatrices familiales

Après avoir pratiqué le droit criminel et le droit de la famille au sein d'un cabinet privé pendant moins d'une année, Me Frédérick décide de se spécialiser dans la branche familiale, charmée par la place qu’occupe le contact humain. « Cela me prenait ce côté humain pour aimer mon travail », atteste-t-elle.

Fraîchement diplômée en sciences humaines, Me Demers s’inscrit en droit à l’Université Laval. Développant un fort intérêt pour le cours Droit de la famille, elle effectue son stage à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) avant de se voir offrir l'opportunité de travailler au sein du cabinet où Me Frédérick est l’associée, Frédérick Demers, avocates et médiatrices familiales. « […] j’ai cherché un emploi dans un cabinet en droit familial, car c’est ce qui m’intéressait le plus. », dit Me Demers.

Cette chance d’établir des liens solides avec leurs clients, de créer un climat de confiance et d’offrir un soutien réel tout au long du processus judiciaire représentent des aspects essentiels et décisifs quant au champ de pratique de ces deux avocates. « Il y a vraiment une distinction à faire entre les divers domaines de droit. Le droit de la famille est un droit humain. Il faut avoir une bonne écoute, bien comprendre les besoins de chacun et être capable de recevoir les émotions de tous », mentionne Me Frédérick. Également, elles ont été séduites par la connexion avocate-client. Celle-ci est fondamentale dans leur champ de pratique. En effet, il s’agit d’un domaine où les émotions guident régulièrement les parties et où il importe, comme avocate, de savoir maîtriser les siennes. D’autre part, elles soulignent l’importance de bien saisir les besoins particuliers de chacun, car comme l’explique Me Frédérick, « un jugement peut changer une vie ». Les commentaires de certains clients sur leur page Internet démontrent d’ailleurs leur professionnalisme et leur dévouement.

« La pire des ententes vaut le meilleur des jugements. »

En tant qu’avocates et médiatrices en droit familial, il leur arrive fréquemment que les clients se confient à elles de la même manière qu’ils le feraient avec un psychologue. « C’est un domaine de droit particulier où il faut être actif dans la recherche de solutions, imaginatif aussi », déclare Me Frédérick. Pour servir comme il se doit les intérêts de leur clientèle, ces deux avocates priorisent la médiation ou un règlement hors cours plutôt qu’un procès lorsque la situation le permet, car en droit familial, lorsqu’un juge rend une décision, il est inévitable qu’une des parties n’est pas totalement satisfaite, voire les deux parties, tandis que par le biais de la médiation ou un règlement hors cours, les deux parties y trouvent leur compte, une entente se forme.

La liberté d’évoluer à leur rythme

Être son propre patron comporte nombreux avantages facilitant considérablement la gestion d’horaire et la conciliation des diverses sphères de sa vie. C’est notamment ce qui a persuadé Me Frédérick d’ouvrir son cabinet privé et d’en être la seule propriétaire. Me Demers y a son nom d’inscrit, manifestation de son lien d’appartenance. Me Frédérick affirme : « Je voulais être en plein contrôle de mon horaire [...] et cela m'amène à faire de la gestion, ce qui me stimule professionnellement ». C’est ainsi que le cabinet Frédérick Demers, avocates et médiatrices familiales vit le jour, où elles poursuivent quotidiennement ce qui les passionne : aider autrui. Avec une équipe de travail soudée, composée de Myriam Paradis, technicienne juridique, Juliette Diguer, étudiante en droit ainsi que Jade Laflamme, également étudiante en droit, pratiquant dans une ambiance chaleureuse et des plus agréables, chacune se sent bien à sa place et sent qu’elle fait une différence.

Toutefois, leurs journées de travail ne sont pas de tout repos. Jonglant avec les rencontres avec les clients, la préparation et la rédaction de dossiers, la gestion des séances de médiation et les procès, ces avocates à l'horaire bien chargé doivent à l'occasion travailler à la maison : « Je gère mon horaire, mais il arrive souvent que je travaille le soir à la maison [...] je ne suis pas obligée, je le fais car j’ai envie de le faire », indique Me Frédérick. Malgré cela, il demeure primordial pour elles de préserver un équilibre sain entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Pour être épanouie comme avocate, il faut savoir se déconnecter du travail et se garder du temps pour soi : « Je trouve qu’avec le travail que l’on fait, il faut être capable de décrocher. Pour moi, c’est essentiel », allègue Me Demers.

L’arrivée de la pandémie a bouleversé plusieurs secteurs d’emploi, le domaine juridique n’y faisant pas exception. Cette situation a provoqué une révision nécessaire de certains procédés, car « pendant plusieurs mois, il n'y a eu aucun procès, ils étaient tous annulés. Il n’y avait que la protection de la jeunesse et les urgences qui procédaient », rapporte Me Demers. L’année 2020 en aura été une de changements et d’adaptations. En l’espèce, cela aura été pour le mieux. « Maintenant, on fait des audiences en virtuel, alors qu’avant ce n’était pas une pratique courante. [...] Lors de petites audiences, ça nous évite de nous déplacer et ça sauve des coûts à nos clients », continue celle-ci. « Le greffe numérique est une belle évolution. [...] Il y a aussi l’appel du rôle qui a évolué. Avant, on se présentait sur place sans savoir à quelle heure le juge nous entendrait, alors que désormais, nous avons la précision la veille », renchérit Me Frédérick.

Crédit photo: Kelly Sikkema

Voir au-delà des résultats

S’il y a bien une chose qui fait l’unanimité en droit, c’est que l’École du Barreau est une étape stressante et difficile. Viser l’excellence n’est pas une mauvaise chose en soi, car vouloir se dépasser et s’améliorer sont deux facteurs de motivation qui favorisent le succès. Sur les bancs d’école comme sur le marché du travail, il est cependant capital de se souvenir que nous sommes humains, et qu’il est humain de faire des erreurs et de rencontrer des échecs. « Quand on regarde des CV [...] si je vois deux ou trois échecs, cela ne m’insulte pas, [...] car je ne crois pas que les meilleures notes fassent les meilleures personnes sur le plancher ; la théorie et la pratique sont très différentes », confie Me Frédérick. À la lumière de ce qui précède, les notes ne définissent pas la qualité et la capacité d’une personne, car le cabinet recherche davantage un individu qui réussira à s’intégrer, à développer un sentiment d’appartenance avec son milieu de travail : « C’est essayer de trouver quelqu’un qui va “fitter” avec l’équipe », souligne Me Demers.

Par ailleurs, le baccalauréat en droit et le Barreau sont tous deux bien distincts l’un de l’autre. « Mon conseil est de ne pas étudier au Barreau de la même manière qu’on étudie au bac, car ce n’est vraiment plus la même affaire. [...] C’est carrément différent, plus pratique surtout », conseille Me Frédérick.

Les femmes font leur place

Autre temps, autre mœurs. Heureusement, les valeurs, les idéologies ainsi que la conception de la place de la femme dans le monde juridique ont évolué. Alors qu'auparavant cette dernière n’était pas toujours la bienvenue dans ce domaine composé majoritairement d’hommes, il en va désormais autrement. Actuellement, le droit de la famille est composé majoritairement d’avocates. Que ce soit auprès des juges, de leurs collègues ou de leurs clients, Mes Frédérick et Demers déclarent ne pas ressentir de discrimination ou de différence de traitement en raison de leur sexe.

Le nom « Frédérick Demers, avocates et médiatrices familiales » redonne toute sa puissance à la féminité. L’équipe, composée exclusivement de femmes, a voulu mettre ce fait de l’avant par le choix du nom de leur cabinet. Cette touche personnelle démontre leur fierté et permet au cabinet de se démarquer.

 Un fait perdure : la profession d’avocat en droit de la famille est exigeante et parfois complexe. Elle commande des sacrifices, mais demeure définitivement humaine. Existe-t-il un sentiment plus valorisant que de savoir que nous faisons la différence aux yeux d’autrui ? « J’adore aider les gens », mentionne Me Frédérick. « Mon vrai gagne-pain représente les commentaires positifs que je reçois des clients, car c’est un domaine qui n’est pas facile. Se faire remercier fait vraiment du bien », conclut Me Demers.