Natasha Tremblay : passionnée de politique

Par Simone Pilote, vice-présidente au marketing

Natasha Tremblay se portait candidate aux dernières élections fédérales. Crédit photo : Dominique Gobeil

Natasha Tremblay se portait candidate aux dernières élections fédérales. Crédit photo : Dominique Gobeil

PORTRAIT | Natasha n’incarnait pas exactement le profil classique d’une candidate à l’élection fédérale. En plus de tenter de se faire une place parmi les sièges à la Chambre des communes à Ottawa, la candidate du Parti conservateur dans la circonscription fédérale Avignon–La Mitis–Matane–Matapédia étudiait en droit à l’Université Laval.

En entrevue avec Le Verdict, au pavillon Charles-De Koninck immédiatement après un cours de droit pénal, la « candidate-étudiante » nous a exposé les hauts et les bas de la conciliation étude et politique. Au moment d’écrire ces lignes, Natasha Tremblay est troisième dans les sondages avec 10% des voix. La bloquiste Kristina Michaud a finalement été élue.

Attachée politique du conservateur Peter Van Loan à temps plein pendant quatre mois, Natasha est rapidement tombée en amour avec la politique. En septembre dernier, le Parti conservateur l’a approchée afin qu’elle se présente comme candidate. Sans hésitation, elle a accepté. C’est donc lors de sa première semaine de cours du trimestre d’automne que Natasha a entamé une course contre la montre jusqu’au 21 octobre, le jour de scrutin. 

La conciliation école et politique n’est pas sans repos! Mais pas question de négliger les études pour Natasha.

« L’école est tout aussi importante que les élections. Je considère une formation juridique particulièrement utile pour toute personne désirant faire de la politique. Comme le député est un législateur, mes études me permettront de bien comprendre les projets de loi et tout ce qui concerne le fonctionnement du système fédéral», déclare la candidate conservatrice, qui a depuis choisi d’orienter ses études vers la création littéraire.

Natasha Tremblay se présentait à ses trois cours hebdomadaires et désirait participer à l’école d’automne sur l’Union européenne lors de la semaine de lecture. Nécessairement, il y a eu une période d’adaptation, mais rapidement elle a trouvé l’équilibre nécessaire entre les lectures et la campagne. 

C’est la fin de semaine qu’elle se rendait dans sa circonscription. Ses déplacements lui prennaient beaucoup de temps. En effet, le territoire de sa circonscription s'étend sur deux vastes régions administratives québécoises, soient le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Il ne lui fallait surtout pas sous-estimer le temps de la route.

« Lorsque je me rends à Matane, cela me prend environ 3 heures 30 minutes, mais conduire jusqu’à Carleton représente le double du temps», souligne l’étudiante en droit. Lorsqu’elle est à Québec, elle fait campagne principalement grâce aux réseaux sociaux. 

Peu importe le résultat, l’étudiante de deuxième année à la faculté voyait cette expérience comme un apprentissage extraordinaire. «Aux dernières élections, l’ancien candidat avait obtenu 6% des voix alors que moi, selon les sondages, je peux compter sur 10 % de l’électorat. Il s’agit à d’un excellent début», confie celle qui a effectivement terminé troisième avec un tel pourcentage des voix.