Budget de l’AED: bilan de mi-année avec le vice-président aux finances


Par Kevin Garneau, publié le 14 janvier 2021

Crédit photo : @micheile

ENTREVUE | Alors que nous en sommes à la moitié de l’année scolaire, Samuel Gaudreau, vice-président aux finances de l’AED, conformément à son engagement de présenter les finances de façon transparente, nous a contactés afin de procéder à une entrevue de mi-mandat. Évidemment, dans les circonstances actuelles, il était difficile de discuter de l’avenir. Portrait sur la session d’automne.

Des comités qui travaillent fort

D’entrée de jeu, Samuel a souligné l’excellente collaboration avec les comités depuis la rentrée scolaire ainsi que les efforts déployés par ceux-ci. En ce moment, plusieurs comités travaillent fort pour proposer des solutions innovantes. Il est permis de croire que l’expérience de l’année dernière sera bénéfique et que les étudiants pourront profiter tout de même de propositions intéressantes au cours de l’hiver, et ce, peu importe le scénario sanitaire qui se présentera. Chose certaine, plusieurs comités s’investissent pour offrir des événements de qualité.

En date du 10 janvier 2022, plus de 57 000 $ ont été récoltés par les différents comités. Ce chiffre surpasse de 2 000 $ l’objectif fixé en début d’année par l’exécutif. Pour Samuel, certains comités se sont particulièrement distingués. Parmi ceux-ci, il souligne le travail du Comité de droit notarial, du Comité Justice et enjeux autochtones ainsi que celui du Comité Droit et Art oratoire. Le Comité de droit notarial a surpassé ses objectifs. Il est parvenu à amasser 3 500 $ alors que l’objectif initial était de 2 100 $. Comme nous, vous avez probablement remarqué qu’ils se sont distingués lors de l’automne. Les étudiants bénéficient du fruit de leurs efforts, notamment leurs activités impeccables et  les prix et tirages qu’ils offrent aux étudiants. Pour sa part, le Comité Justice et enjeux autochtones a triplé son objectif initial et a remis 2 700 $ à la Fondation autochtone de l’espoir. Enfin, le Comité Droit et Art oratoire, qui a perdu son commanditaire principal à la fin de l’été, a su trouver un nouveau commanditaire et s’est entièrement renouvelé en quelques mois. Les points communs du succès de ces comités, selon Samuel, sont leur ambition, leur capacité à trouver des commanditaires et leur capacité à utiliser les fonds à bon escient.

Les événements

Dans le tumulte de ce début de session, il est facile d’oublier que nous avons réussi à vivre une session en présentiel à l’automne et que de nouveaux événements ont eu cours. Samuel a notamment souligné le succès du Party exclusif aux premières années (La cérémonie de graduation Univers du droit) et Intégrations II : La Revanche, un évènement pour les étudiants qui ont vécu la première année de leur baccalauréat totalement à distance.

Une autre initiative qui réjouit Samuel est la création de la bourse Développement durable de l’AED, une collaboration de l’AED et de La Commission de développement durable. Cette bourse prévoit la remise d’une somme de 1 000 $ aux membres du comité s’étant le plus démarqué tout au long de l’année par le respect des normes de développement durable établies par la Commission. Tous les comités sont éligibles et les membres du comité gagnant seront connus à la fin de l’année scolaire. Chers comités, il n’est donc pas trop tard pour s’y mettre! D’ailleurs, cette mesure s’ajoute au crédit de développement durable déjà offert à quatre comités cette année.

Mises au point du vice-président

Deux nécessaires mises au point ont été soulevées par le vice-président aux finances de l’AED.

D’abord, un élément remarqué est la perte de revenus liée aux absences des étudiants (« no-show ») aux événements. Lorsque les étudiants ne paient pas à l’avance leurs billets, il en résulte trop souvent des pertes. Samuel rapporte une perte totale de 2 000 $ liée aux no-show. L’AED, pour compenser ses pertes, doit alors puiser dans un fonds de réserve. Par contre, une solution pourrait bientôt être mise en place par l’AED, soit l’utilisation du logiciel de gestion d’activités Qidigo par les comités et les participants. Cette solution permettrait de procéder aux inscriptions à l’avance par le biais de la plate-forme.

Samuel désirait également aborder la question des prix d’entrée (les fameux « covers ») pour certains événements. Lorsque l’étudiant s’acquitte du prix d’entrée, l’argent amassé ne constitue pas un profit pour l’AED, mais plutôt une façon pour les comités d’amasser des sommes. Ainsi, ce n’est pas l’entité AED directement ou l’exécutif qui tire un revenu de ces prix d’entrée, mais bien les comités, individuellement, qui se financent. Le prix payé est déterminé par le comité qui organise l’événement. Il s’agit de l’une des nombreuses façons pour les comités de financer leurs activités. Par exemple, pour le party d’Halloween, c’est une somme de 1 100 $ que le Comité de Droit criminel et pénal est parvenu à amasser, montant qui servira notamment pour le procès simulé.

Perte nette pour l’année

 Enfin, conformément à leur engagement initial, l’AED prévoit toujours une perte nette de 19 840 $ pour l’année 2021-2022. Il sera donc dépensé 19 840$ de plus que ce qu’il y a de revenus. Ce déficit pour l’année scolaire sera comblé à même les liquidités que notre association étudiante possède.

*Pour la réalisation de cet article, Le Verdict a eu accès à certains chiffres fournis par le vice-président aux finances et j’ai réalisé un entretien téléphonique de près d’une heure avec Samuel.

** N’oubliez pas l’Assemblée générale d’hiver les 19, 20 et 21 janvier prochains.

  Éditorial : mot du rédacteur en chef

À la suite de l’entretien téléphonique avec le vice-président, après avoir consulté des données du budget initial d’automne et des données du budget de mi-mandat et après près de deux ans au sein du Verdict, je souhaite partager quelques réflexions.

Dans un premier temps, force est de constater qu’une très très grande proportion du budget est dédiée aux comités et aux membres du conseil exécutif afin d’assurer une vie étudiante riche et vivante. L’argent des cotisations étudiantes semble être vastement redistribué pour les activités auxquelles nous prenons part. En début d’année, nous avons constaté que l’organisation de fêtes bénéficie d’une large part du gâteau. Cependant, il est également possible de constater l’émergence d’initiatives originales. Ces propos sont simplement pour rappeler que c’est un choix que nous faisons collectivement et que la meilleure façon d’avoir une influence est de s’impliquer.

Lors de notre bref passage à l’université, on ne s’en aperçoit pas nécessairement, mais l’implication fait forcément une différence. Tous les comités ainsi que les membres de l’exécutif jouent un rôle important et ont une belle occasion de marquer le parcours des étudiants. Nous avons un privilège, celui de jouir de budgets intéressants (rappel: c’est un total de dépenses de 103 949$ qui était prévu en date du 26 septembre 2021). Il faut prendre conscience que le tout est interconnecté. Le nombre de comités (nous sommes nombreux) ainsi que la vigueur ou l’essoufflement des comités ont un impact sur les finances, les comités et les étudiants. Les succès des uns servent tout le monde et les difficultés des autres ont une incidence sur la communauté étudiante. Pour la plupart, nous sommes concentrés sur nos comités ou sur nos études, mais l’implication de tout un chacun et l’intérêt que vous portez à la vie étudiante font une différence.

Je constate également qu’il existe un enjeu quant à la pérennité des comités et organes de l’AED. Avec les comités et l’exécutif qui se renouvellent pratiquement au complet chaque année alors que les budgets à gérer pour chacun sont colossaux, il y a certainement un enjeu alors que les décisions sont souvent prises avec une vision à court terme. La transmission du flambeau est un défi à ne pas négliger.

Finalement, félicitations à ceux qui parviennent à enrichir l’expérience universitaire des étudiants!

Kevin Garneau