ÊTRE AVOCAT EN 2017

Roxanne Lefebvre, directrice à l'information


Votre deuxième ou troisième année de baccalauréat touche bientôt à sa fin, et vous considérez certainement les différentes possibilités qui s’offrent à vous. Le Barreau ou la maîtrise en droit notarial ? Des études aux cycles supérieurs ou la pratique en tant que juriste? Vous attendez d’ailleurs peut-être de voir si votre course aux stages, qu’elle ait été modeste ou ambitieuse, a porté fruits. Toutefois, de nombreuses options s’offrent encore à vous, notamment si vous choisissez de faire carrière en tant qu’avocat. Bref portrait de la pratique d’avocat d’aujourd’hui.

AUTRE CHOSE QUE LA PRATIQUE PRIVÉE?

Alors qu’« avocat » rime souvent, dans les esprits, avec « pratique privée », cette dernière est loin de représenter la seule option disponible. En effet, seulement 40% des avocats inscrits au Barreau du Québec exercent en pratique privée, plus de 20% choisissant plutôt de pratiquer au sein des gouvernements provincial et fédéral. Également, un pourcentage appréciable d’avocats pratique en entreprise privée, alors que d’autres choisissent plutôt de travailler auprès de municipalités, comme professeur ou chercheur dans une université, ou auprès d’organismes publics.

AUTRE CHOSE QUE LES GRANDS CABINETS?

Tous ne travaillent pas au sein d’un grand cabinet. Effectivement, seulement 35% travaillent dans un cabinet de plus de 50 avocats. 13% travaillent seuls, et 38% travaillent dans un cabinet de 2 à 10 avocats.  À Québec, sont particulièrement en croissance les secteurs du droit civil, du droit criminel et du droit de la famille.


En somme, la pratique d’avocat est diversifiée et hétéroclite. Cependant, elle sera, pour les juristes de demain, certainement caractérisée par des défis importants qui devront être adressés. Notons seulement la tendance à la spécialisation des cabinets, ainsi que l’automatisation importante des services juridiques, les citoyens recherchant de plus en plus des réponses à leurs questionnements juridiques en ligne. Ceux-ci perdent aussi confiance envers les institutions juridiques, et se représentent de plus en plus seuls. À cela s’ajoute les écarts salariaux encore importants entre les hommes et les femmes.

Sur une note plus positive, la profession continue néanmoins à ce jour d’offrir salaires et perspectives d’emploi intéressants, alors qu’elle rejoint de plus en plus d’intérêts diversifiés.

(Note : Toutes les statistiques sont tirées du Barreau-Mètre 2015 et ont été colligées par ou pour le Barreau du Québec.)