Impliqué dans de nombreuses facettes de la vie étudiante durant ses études, Steven a fait son bout de chemin pour se démarquer et obtenir un stage qui lui correspondait chez Fasken. C’est dans cette entrevue que Steven nous parle de son parcours et de ses racines modestes ainsi que de sa course au stage des plus fructueuses.
Parle-nous un peu de toi et de ton poste à l’AED?
Je suis un étudiant en troisième année ici à la faculté. Je termine mon bac dans environ 3 mois et je vais être ensuite au barreau durant 4 mois. Je vais par la suite être en stage chez Fasken -Martineau. Je suis aussi un grand sportif, j’ai joué au hockey jusqu’à la fin de ma première année de bac. Je me décrierais comme une personne confiante avec de grandes ambitions.
Mon poste est un gros poste à l’AED. Il débute en mai et je dois faire la recherche de commandite, être en discussion constante avec les RH dans les cabinets. C’est un poste avec beaucoup de pression, mais c’est agréable, tu te fais des contacts, tu participes aux activités. Tu finis par te créer une sorte de routine pour tout gérer. Ça se fait vraiment bien, les gens ont peur de mon poste, mais au final ce n’est pas sorcier. C’est certain qu’il y a beaucoup d’imprévu un peu comme dans la vie, mais ton comité t’aide beaucoup. Tout ne peut pas être simplement comme c’est planifier, j’aime travailler comme ça.
Beaucoup de premières années hésitent à s’impliquer dès le début de leurs études, qu’est-ce que tu leur répondrais?
En première année j’étais comme ça aussi, je me disais “tu t’es rendu jusqu’ici, c’est maintenant que ça compte, force-toi pour avoir des bons résultats”. Pourtant, il n’y a pas juste les bons résultats qui comptent, il y a aussi l’implication. C’est hyper important, ça te permet de penser à autre chose, de te faire des amis et même des contacts. D’un point de vue carrière c’est hyper important, c’est ce qui te permet de te démarquer. C’est aussi efficace d’un point de vue académique, tu deviens plus structuré et tu mets tes priorités à la bonne place. Si j’avais à tout refaire, je ne me priverais pas d’aller à certains endroits et de m’impliquer pour plus étudier.
Est-ce que ça fait longtemps que tu sais que tu veux être avocat?
Au primaire, je m’obstinais toujours avec mes profs. Un jour, on m’a dit : « tu ferais un bon avocat », depuis ce temps-là je travaille pour y arriver, au secondaire, au cégep. Mes parents ne sont pas allés à l’université, je n’ai pas de bagage d’avocat dans ma famille. Mon chemin, c’est moi qui l’ai fait.
Selon toi, qu’est-ce qui t’a permis de te distinguer pendant la course aux stages?
Ma confiance et ma préparation ont été deux éléments clés. Il n’y avait pas de pièges en entrevue. Je connaissais les réponses aux questions, et si je ne les connaissais pas, je le prenais en riant et ce n’était pas plus grave que ça. Je suis resté moi-même et je crois que c’est ce qui a plu. Aussi je suis quelqu’un qui gère bien la pression et qui aime travailler ainsi. Mon expérience comme gardien de but au hockey m’a permis de grandir là-dedans.
Comment s’est déroulée ta course, et parle-nous de ta préparation plus en détail?
J’étais vraiment bien préparé. J’avais participé à toutes les activités préalables : les conférences, les cocktails, les pratiques d’entrevue, les corrections de CV. J’ai aussi fait un gros travail d’introspection sur moi-même. En plus, je n’ai pas hésité à poser mes questions avant, à ceux qui avaient fait la course et aux avocats. Alors quand je suis arrivé, je savais à quoi m’attendre et il me restait seulement à en profiter.
Ma course a donc vraiment bien été, j’ai eu beaucoup de plaisir et je le referais encore. J’ai appliqué dans 9 cabinets et je suis satisfait du nombre d’offre que j’ai reçue. Mais au-delà des résultats, le processus en entier est vraiment agréable aussi, tu te fais gâter, tu es avec tes amis, c’est vraiment une belle expérience. Après beaucoup d’hésitation, j’ai accepté le stage chez Fasken, où j’ai travaillé cet été dans leur bureau de Montréal en droit du travail.
Selon toi, quelle est la plus grande erreur à éviter pendant la course au stage ?
Je dirais qu’il ne faut pas être trop confiant, rabaisser les autres, manquer de respect. C’est là que tu te tires dans le pied, les cabinets cherchent des gens qui peuvent travailler en équipe. Ils veulent quelqu’un de confiant, mais pas un lion qui va manger tous les autres. De toute manière, tout connaître est impossible, quelqu’un qui pense ça va tomber de haut quand il va se rendre compte que ce n’est pas le cas.
Est-ce qu’il y a des idées préconçues quant à la course aux stages que tu aimerais déboulonner?
Il y en a tellement, tout le monde se stresse entre eux : « j’ai entendu telle affaire ou telle autre affaire ». Au final, ce n’est pas plus sorcier que passer une entrevue pour avoir une job au Jean-Coutu au coin de la rue. Ça ne sert à rien de savoir quel avocat a été nommé best lawyer en quelle année et de tout savoir sur le cabinet et son histoire, au final ils veulent apprendre à te connaître. Le plus important c’est apprendre à ce connaître soit même.
Il y a aussi le fameux Fit, dont on va attendre parler dans les prochaines semaines. Il ne faut pas se fier simplement à ça. Si quelqu’un hésite entre plusieurs cabinets, je dirais d’essayer et d’aller voir. Si tu hésites c’est que tu as un intérêt et au pire si tu vois que sa marche pas tu refuses après.
En terminant, que dirais-tu à quelqu’un qui hésite à faire la course?
Fais-la quand même, la course va te permettre de grandir, tu vas en ressortir avec de nouvelles expériences. Tu vas apprendre à te connaître, à savoir ce que tu veux et ce que tu ne veux pas. La course ce n’est pas tout, il y a plein d’autres belles opportunités, mais le fait d’y avoir participé va te permettre de grandir quand même et si tu vois que ce n’est pas ta place, tu peux simplement refuser les offres par la suite. En plus, tu n’es pas obligé de la faire intensément, tu peux prendre ça plus relax.