1. Parle-nous un peu de toi, de ton poste à l’AED et des activités offertes par l’AED en lien avec la course aux stages ?
Je suis étudiant en troisième année et je termine donc au printemps 2019. J’entreprendrai par la suite l’école du Barreau dès le mois d’août pour ensuite effectuer mon stage au cabinet Fasken de Québec. À l’extérieur de la Faculté, je m’implique également en tant qu’entraineur-chef d’une équipe de hockey de la région et j’ai participé à la mise sur pied du programme Penny Drops — Jeunesse Enrichie ici dans la ville de Québec en tant que co-président de l’organisme.
Mon poste à l’AED est considéré comme exigeant. En effet, dès le mois de mai, on est en contact avec les cabinets et les différents commanditaires de l’AED. Dès l’été, on organise les activités de recrutement qui auront lieu pendant l’année suivante. Il s’agit d’un contact constant avec les ressources humaines des entreprises. Évidemment, cela permet d’être présent aux évènements, de rencontrer les professionnels et les étudiants. Il s’agit d’une très belle opportunité et d’un très beau défi à réaliser.
2. Pourquoi as-tu choisi de faire la course ?
Dès le début de mon parcours, la pratique privée m’a toujours attirée. Je suis quelqu’un qui adore les défis. Une fois que j’ai réalisé que c’est ce mode de vie et cette pratique qui m’attirait, faire la course aux stages me semblait tout à fait naturel.
3. Comment as-tu sélectionné les cabinets auxquels tu as envoyé une demande ?
Tout au long de l’année, j’ai participé aux différentes activités de recrutement organisées par les cabinets : portes ouvertes, wine-meetings, cocktails et journée carrière. À travers ces activités tu apprends à connaître l’énergie et les gens des bureaux. Il y a ce fameux « fit » qui se fait un peu naturellement au fur et à mesure avec les gens. Dans un deuxième temps je savais que je voulais un milieu de travail où j’aurais la capacité de me dépasser jour après jour et où on valorise le leadership et la « drive » des jeunes. Ayant appris à connaître les différents cabinets au courant de l’année, j’ai pu viser précisément ceux qui m’intéressaient réellement.
4. Selon toi, qu’est-ce qui t’a permis de te distinguer pendant la course aux stages ?
Je suis resté moi-même et je crois que c’est ce que les employeurs cherchent. Je suis entré dans le processus en ayant confiance en ma candidature, confiance en moi-même. À partir de là, j’ai répondu aux questions honnêtement, en m’amusant et en m’assurant de rester vrai.
5. Comment s’est déroulée ta course ? Parle-nous de ta préparation un peu plus en détail.
Je dirais que ce qui m’a le plus aidé dans ma préparation est d’avoir l’assistance de mentors qui avaient fait la course l’année précédente. Ça m’a permis d’avoir une bonne idée de ce qui m’attendait et comment eux ils avaient vécu le processus. En ce sens, j’ai été en mesure de gérer mes émotions tout au long du processus qui peut être assez exigeant émotionnellement.
Ayant fait un bon travail d’introspection et ayant participé aux activités tout au long de l’année, je savais dans quels cabinets je sentais avoir une place. C’est une étape importante du processus, car cela permet de ne pas se perdre de vue. J’ai donc appliqué dans cinq cabinets et je suis très satisfait du résultat final.
6. Selon toi, quelle est la plus grande erreur à éviter pendant la course aux stages ?
Essayer d’être quelqu’un qui n’est pas nous-même. La course n’est pas différente d’un autre processus par rapport à ça. Les gens qu’on rencontre le sentent tout de suite si on « joue une game » et personne n’aime ça.
7. Sachant que la course aux stages est un processus stressant, quel serait ton meilleur conseil à donner ?
D’être prêt émotionnellement. Ça peut sembler très cliché, mais il s’agit d’un processus rigoureux et difficile. Il y a beaucoup de bons candidats et il faut être prêt à connaître l’échec, mais surtout prêt à se relever et à continuer. Il est probable qu’un cabinet que vous avez aimé ne vous rappelle pas, mais cela ne doit pas miner votre confiance en vous. Je crois réellement que la clé du succès est de bien connaître ses forces et ses faiblesses, jouer sur ses forces et avoir confiance en soi.
8. Qu’est-ce que la course aux stages t’a apporté sur le plan personnel ?
Cela m’a permis de réaliser ce que je voulais comme milieu de travail et ce que je ne voulais pas. Mais en dehors de cela, j’ai énormément grandi. Encore une fois, ça sonne cliché, mais un processus comme celui-là demande un travail d’introspection sur soi, et comme j’ai déjà mentionné, ça permet de connaître ses forces et ses faiblesses, apprendre ce que les gens (et les employeurs) apprécient de toi. En résumé, j’en ai appris beaucoup sur moi, autant sur ma perception de moi-même que sur la perception qu’ont les autres de moi.
En terminant, si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui hésite à faire la course, quel serait-il ?
Il n’y a pas que la course aux stages dans la vie, évidemment, mais si tu es au point ou tu hésites, je te dis lance-toi ! Prépare-toi adéquatement, mais lance-toi. Tu n’es pas obligé d’appliquer à 10 bureaux non plus, mais le fait de rédiger un CV, une lettre de présentation de calibre professionnel en collaboration avec toutes les ressources disponibles est une expérience extraordinaire. Les expériences d’entrevues sont non-négligeables également. Bref, je crois que si c’est fait avec le bon état d’esprit, on ne peut en retirer que du positif. Que le résultat final soit positif ou négatif, il est certain que tout le monde grandit dans ce processus.