EXERCER LA PROFESSION D’AVOCAT À L’ÉTRANGER
Jeanne Larose, rédactrice en chef
En 2017, notre précieux journal étudiant célèbre ses vingt ans mais aussi, son arrivée sur une toute nouvelle plateforme web. Dorénavant, vous pourrez accéder aux textes de vos collègues en quelques clics, tout en gardant la possibilité de vous emparer de l’une de nos superbes copies papier à la sortie d’un cours. Pour commencer l’année en beauté, je souhaite vous faire rêver en abordant les possibilités de travail à l’étranger pour les avocats canadiens. Ce sont des avenues qui n’obligent pas à retourner sur les bancs d’école du pays d’accueil pour reprendre le bac à zéro. Pour ceux qui regrettent de ne pas être partis en échange, ne vous en faites plus : Voici quelques portes qui vous sont grandes ouvertes.
1. Les cabinets de Londres et de New York
Ces destinations ne surprendront personne, étant donné que le droit canadien et le droit américain puisent leur source du droit anglais. Il est d’ailleurs préférable d’avoir la formation de Common Law pour y travailler, ce qui s’obtient en un an à la suite du baccalauréat. Il est fréquent de voir de jeunes avocats se diriger vers les cabinets des États-Unis et de l’Angleterre dans le but d’accéder à une meilleure rémunération et du même coup, à un emploi plus sophistiqué à l’image des séries télé. De leur côté, les cabinets apprécient particulièrement les avocats canadiens, leur attribuant une excellente capacité d’adaptation et une formation hors pair selon l’avocat Éric Dufresne. Par contre, il peut être difficile de réintégrer le marché juridique canadien après une période d’absence prolongée. C’est donc une opportunité à soupeser longuement.
2. Le domaine du droit international
S’il y a un champ d’expertise en droit qui fait voyager, c’est bien le droit international ! Et les avocats québécois y sont en demande, favorisés par leur pratique mixte du droit et leur bilinguisme selon Me Geneviève Dufour, responsable de maîtrise à l’Université de Sherbrooke. En effet, pour travailler dans une cour de justice internationale, il faut une ouverture sur les différents systèmes juridiques existants. De plus, le choix du champ d’expertise est large, allant du droit criminel au droit commercial, en passant par les droits de la personne. Me Dufour en dit d’ailleurs que « tout ce qui peut être fait au Québec peut être fait en droit international. » Avec une aussi belle occasion vient un important contingentement. Comment se démarquer pour faire carrière en droit international ? Apprendre différentes langues, avoir de bons résultats scolaires et rédiger des articles pour des revues spécialisées sont les expériences qui forment les candidats les plus intéressants.
3. Arrangement de reconnaissance mutuelle avec la France
Dans le but de simplifier la mobilité des professionnels, la France a conclu une entente de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles avec le Québec en 2008. Parmi la liste des professions reconnues, on y retrouve les avocats, qui n’ont dorénavant qu’à passer un examen de contrôle des connaissances pour devenir membre d’un barreau français, et vice-versa. Il est cependant nécessaire d’être déjà membre du barreau du pays d’origine. La communauté d’avocats québécois en France grandit d’année en année. Me Philippe Bouchard, avocat québécois à Paris, conseille aux avocats qui souhaitent faire carrière à l’étranger de suivre des études de 2e cycle pour se démarquer, plus spécifiquement dans les domaines reliés au droit comparé ou au droit international.